In the
current monetary fog, with the dollar more and more challenged and prone to
collapse at any moment, carrying with it the monetary non-system, China seems
to have decided that owning gold is a guarantee of safety. The annual gold
import rate is effectively more than 1,000 tons, 80 without counting the 400
tons extracted from Chinese mines each year. It had reported having 1,054 tons
in 2009. By comparison, the US claims to have 8,100 tons (an amount subject to
question81), and Germany, in second place, has 3,400 tons. It is apparent that
secrecy and vagueness surrounds these Chinese imports, the better to avoid an
unnecessary rush on the failing dollar system, but the above considerations
mean that China probably has more gold than Germany and is making a run for
American levels. In short, the ingots are heading from west to east, as
it was put in Bloomberg.
MEPs and ministers have agreed new rules to rescue insolvent
banks that would target bondholders not savers, following the final round of
talks in Strasbourg
The bank recovery and resolution directive, which will apply to all 28 EU countries, sets out the hierarchy of creditors to be 'bailed-in' in the event of a bank crisis.
Shareholders and bondholders would be first in line, with savers last in the queue, while tapping public money to prevent a bank collapse would only be done as a last resort.
The new rules on bail-in will take effect from January 2016. ...
The bank recovery and resolution directive, which will apply to all 28 EU countries, sets out the hierarchy of creditors to be 'bailed-in' in the event of a bank crisis.
Shareholders and bondholders would be first in line, with savers last in the queue, while tapping public money to prevent a bank collapse would only be done as a last resort.
The new rules on bail-in will take effect from January 2016. ...
Ukraine should be able to have its cake and eat it too; it
can have a partnership with Europeans and at the same time continue to have
strong ties with Russia, political researcher Charles Kupchan told RT...
Morgan Stanley (MS.N) has launched a formal effort to sell
its controlling stake in U.S. oil terminal and transport business
TransMontaigne, four sources said on Wednesday, following other Wall Street
powerhouses in yielding to intense regulatory pressure to get out of commodity
investments.
The bank has started circulating preliminary information about the assets it could sell, which include the general partner of master limited partnership (MLP) TransMontaigne Partners LP (TLP.N), the sources said. One source said the offer also included a handful of assets outside the MLP.
The sale process appears to be Morgan Stanley's first definitive step toward disassembling its vast energy trading group, after a more than year-long informal effort failed to find a buyer or partner for the whole operation. ...
The bank has started circulating preliminary information about the assets it could sell, which include the general partner of master limited partnership (MLP) TransMontaigne Partners LP (TLP.N), the sources said. One source said the offer also included a handful of assets outside the MLP.
The sale process appears to be Morgan Stanley's first definitive step toward disassembling its vast energy trading group, after a more than year-long informal effort failed to find a buyer or partner for the whole operation. ...
The tone of the coverage is as follows: Finally, they’re
acting like grownups. Finally, a return to “regular order” (a legislative term
no one cares about but which means doing a budget for a year rather than these
endless stopgap measures). Finally, both sides have agreed to compromise.
Finally, no danger of a government shutdown.
All true.
But let’s not get carried away: the agreement accomplishes very little. Maybe journalists are just relieved they don’t have to work over the Christmas holidays on another up-to-the-brink budget mess.
Paul Ryan and his Senate counterpart, Patty Murray, will bask in favorable coverage, and it’s probably true that a small deal was the only deal they could get.
But given the magnitude of our financial problems and the huge size of the deficit, it really is minor news.
The agreement eliminates about $63 billion in those automatic sequester cuts for domestic and defense programs, so is hardly a triumph of limited government. It slices the deficit by $20 billion or so over a decade, which is basically a rounding error. It brings in a trickle of new revenue by raising the airline ticket tax without calling it a tax hike. And it does nothing to extend long-term unemployment benefits.
All true.
But let’s not get carried away: the agreement accomplishes very little. Maybe journalists are just relieved they don’t have to work over the Christmas holidays on another up-to-the-brink budget mess.
Paul Ryan and his Senate counterpart, Patty Murray, will bask in favorable coverage, and it’s probably true that a small deal was the only deal they could get.
But given the magnitude of our financial problems and the huge size of the deficit, it really is minor news.
The agreement eliminates about $63 billion in those automatic sequester cuts for domestic and defense programs, so is hardly a triumph of limited government. It slices the deficit by $20 billion or so over a decade, which is basically a rounding error. It brings in a trickle of new revenue by raising the airline ticket tax without calling it a tax hike. And it does nothing to extend long-term unemployment benefits.
En 2013, les pays périphériques de la zone euro ont ramené
leurs comptes courants à l'équilibre, permettant l'assouplissement de la
discipline budgétaire. Leur croissance est désormais bornée par leur capacité à
exporter davantage.
« Par mesure d'économie, la lumière au
bout du tunnel a été éteinte. » Après avoir connu une gloire européenne
au printemps dernier, ce tweet n'est plus d'actualité. Une petite lueur
s'est rallumée sur le Vieux Continent. La zone euro devrait renouer avec
la croissance l'an prochain après deux années de repli. La Grèce se
stabilise après un terrible recul de l'activité de près d'un quart en
six ans. Le Portugal a réussi à refinancer une petite partie de sa dette
publique sur les marchés financiers,
arasant ainsi la bosse de remboursements des deux années à venir sans
aide de Bruxelles. L'Espagne regagne des marchés à l'export. La zone
euro retrouve un peu d'air, et c'est tant mieux.
Mais
cet air est compté, limitant son activité pour des années encore. Car
l'Europe n'a pas seulement traversé une double récession, une crise
budgétaire et un déchirement Nord-Sud, des événements qui peuvent donner
lieu à une convalescence rapide. Elle a aussi et surtout subi un
« sudden stop », une asphyxie brutale que l'on croyait réservée aux pays
exotiques comme le Mexique, la Thaïlande ou la Russie. Aujourd'hui, sa
trachée artère ne fonctionne pas encore normalement.
Revenons en 2008. Cette année-là, la
banque Lehman Brothers fait faillite, amenant les investisseurs du monde
entier à remettre leurs lunettes sur le nez pour mieux voir les
risques. Cette année-là, les pays de la périphérie de la zone euro
achetaient tous beaucoup plus aux autres qu'ils ne leur vendaient. Selon
les pointages de Bruno Cavalier, économiste en chef de la firme Oddo
Securities, leur déficit extérieur cumulé culmine alors à 223 milliards
d'euros, financé par des acteurs étrangers. Près de 7 % de leur PIB ! La
question fatale naquit alors : ces emprunteurs pouvaient-ils vraiment
rembourser ? Les doutes grandirent encore un an plus tard, à la
révélation des mensonges grecs sur l'ampleur du déficit public. Les
investisseurs cessèrent brutalement d'investir : c'est le « sudden
stop ». La Grèce, l'Irlande, le Portugal, puis l'Espagne et l'Italie,
puis Chypre se trouvèrent soudain à court d'argent. Les gouvernants
européens durent alors bâtir en catastrophe des plans de sauvetage. De
son côté, la Banque centrale européenne vint à la rescousse, en achetant
des titres. Pour ramener le calme, son président, Mario Draghi, a dû
promettre de faire « whatever it takes » (« ce qu'il faudra ») pour sauver la monnaie unique.
Le
« sudden stop » est une sale maladie, connue depuis longtemps (c'est
même la raison première de la création du FMI, il y a près de
soixante-dix ans). Il a frappé le Mexique en 1994, les dragons et tigres
asiatiques à partir de 1997, la Russie en 1998. A chaque fois, le
retrait brutal des investisseurs étrangers contraint les habitants des
pays touchés à se serrer la ceinture pour revenir à l'équilibre
extérieur, ce qui casse la croissance. Mais personne n'avait apparemment
songé qu'une telle crise pouvait s'abattre sur des pays appartenant à
une union monétaire. Aucun arsenal préventif ou curatif n'avait été
prévu dans les dispositifs accompagnant la création de l'euro en 1999.
Quand
le « sudden stop » est apparu, les pays du sud de la zone euro et
l'Irlande n'ont donc eu d'autre choix que de tailler violemment dans les
dépenses. L'ajustement est passé largement par le secteur public
(baisse des dépenses, hausses des impôts), mais il aurait eu lieu de
toute manière. L'effet sur la croissance a été massif. Recul de 3 % de
l'activité en Espagne sur les deux années 2012-2013, plus de 4 % en
Italie… C'est ce mouvement qui a entraîné l'Europe dans le « double
dip », la rechute de l'activité à partir de 2011, après la récession de
2009.
Si le remède de cheval a
été extrêmement douloureux, il a aussi été efficace. Cette année, les
pays périphériques ont tous dégagé des excédents courants, à l'exception
de la Grèce, pratiquement à l'équilibre. Le vrai changement de la zone
euro en 2013, c'est ce spectaculaire renversement. Avec un retour à
l'équilibre courant en vue, la Commission européenne a pu relâcher au
printemps la pression sur les finances publiques, ce dont la France a
aussi profité - même si elle pourrait connaître un jour un « sudden
stop », car elle a un déficit extérieur qui finance le déficit public et
non l'investissement productif. Dès lors, la récession s'est estompée.
Mais
les investisseurs, eux, ne sont pas revenus. Et c'est ce qui va borner
la croissance des pays du Sud, et donc de la zone euro, dans les
prochaines années. Faute de financements externes, leur espoir de
croissance se cantonne à leur capacité à gagner des parts de marché à
l'étranger. Ils n'ont d'autre choix que de devenir plus compétitifs, en
améliorant leur offre (ce qui prend du temps) et en pesant sur les coûts
salariaux (pour faire une « dévaluation interne », qui engendre des
pressions déflationnistes dans toute la zone euro).
Les
dirigeants des pays de l'euro connaissent maintenant ces faiblesses.
Avec le « six-pack » décidé fin 2011, les comptes courants des pays sont
désormais sous surveillance de la Commission européenne. Le projet
d'union bancaire, qui se précise, devrait permettre de rétablir des
canaux de financement plus solides entre pays de l'euro. Des idées
circulent pour encourager l'acquisition d'actions dans les pays du Sud
de l'Europe par des investisseurs du Nord, et ainsi contribuer au
financement des balances courantes. Mais au-delà du Mécanisme européen
de stabilité, la solidarité budgétaire manque toujours à la construction
de l'euro. Le retour de la croissance dans la zone euro est donc à la
fois acquis, borné et fragile.
Jean-Marc Vittori. Editorialiste aux « Echos »
Jean-Marc Vittori. Editorialiste aux « Echos »
The United States and 11 other nations negotiating a free
trade zone stretching from Chile to Japan failed to reach a final agreement at
talks in Singapore, but indicated they were closing in on a landmark deal.
The U.S.-led agreement is a major part of President Barack Obama's
foreign policy shift toward Asia but has been snagged by disagreements
between countries on market access, especially for agricultural
products, environmental protections and intellectual property.
Washington had said it hoped the trade agreement would be completed by the end of the year.
After four days of meetings in Singapore, ministers issued a statement
Tuesday saying that "substantial progress" had been made on finalizing
the Trans-Pacific Partnership. It said they had identified "potential
landing zones" for most of the outstanding issues and would meet again
next month....
Government regulators approved a sweeping new set of rules
for the nation's biggest banks that ban them from the kind of ultra-high-risk
trading that nearly collapsed the world's financial system.
Despite a fierce lobbying effort to prevent the new measure, five of the nation's top regulatory agencies on Tuesday approved the final version of a key component of the Dodd-Frank financial overhaul law. The so-called Volcker rule, named after former Federal Reserve Chairman Paul Volcker, prohibits banks from trading for their own profit rather than on behalf of customers.
Despite a fierce lobbying effort to prevent the new measure, five of the nation's top regulatory agencies on Tuesday approved the final version of a key component of the Dodd-Frank financial overhaul law. The so-called Volcker rule, named after former Federal Reserve Chairman Paul Volcker, prohibits banks from trading for their own profit rather than on behalf of customers.
The use of the yuan in cross-border trade settlements is set
to grow by 50 percent to 6 trillion yuan ($988 billion) in 2014, according to
Deutsche Bank, reflecting the swift adoption of the currency in trade
finance...
All parties involved in Syria's political struggle should
attend the Geneva II talks, Lavrov said, adding that those countries which have
influence in Syria developments should also be present in the talks...
Il faut s'y faire : les risques sont omniprésents, surtout
dans les régions dynamiques . La mappemonde diffusée aujourd'hui par le cabinet
britannique Control Risks Group de conseil et assistance, présentée en exclusivité
en France par « Les Echos », montre que les régions à plus forte croissance
sont loin d'être les plus calmes...
This isn't a sub-Rhodesian moan about Britain going to the
dogs. But as my colleague Larry Elliott said in his most recent book, Going
South, the sooner we puncture our own complacency at having created a rich
economy for the few, and think of ourselves as in dire need of a proper
economic development plan, the better.
Otherwise, we're well set to corner the world market in pig semen. The United Kingdom of spoink...
Otherwise, we're well set to corner the world market in pig semen. The United Kingdom of spoink...
Unemployment at record highs and fragile growth may not be
the most fertile of soil for a recovery, but Andrew Lillico, the director of
consultancy group Europe Economics, has told CNBC that the euro zone is ready
to rise as the next economic superpower.
"Much as the 80s might have been the Japanese decade and the 90s the U.S. decade and the 2000s the Chinese decade, the 2020s could be the European decade," he told CNBC Friday.
"I think that the fundamentals of the euro zone collectively are rather stronger than those of the U.S. and the U.K....the euro zone has been in a better position to tough out the events of the past few years, without engaging in nearly so much money-printing." ...
"Much as the 80s might have been the Japanese decade and the 90s the U.S. decade and the 2000s the Chinese decade, the 2020s could be the European decade," he told CNBC Friday.
"I think that the fundamentals of the euro zone collectively are rather stronger than those of the U.S. and the U.K....the euro zone has been in a better position to tough out the events of the past few years, without engaging in nearly so much money-printing." ...
US authorities are investigating Deutsche Bank, along with
other multi-national banking behemoths like JPMorgan, Goldman Sachs and Citi,
on suspicion of using corrupt practices in China in order to acquire contracts
from state-owned companies, the New York Times reports.
They are said to be hiring the offspring of top Chinese officials.
According to JPMorgan's internal emails, seen by the US paper, the American bank even came up with an own name for the programme: "Sons and Daughters."
Deutsche Bank is suspected to have acted in a similar way, triggering the scrutiny of the US securities and exchange commission.
...
They are said to be hiring the offspring of top Chinese officials.
According to JPMorgan's internal emails, seen by the US paper, the American bank even came up with an own name for the programme: "Sons and Daughters."
Deutsche Bank is suspected to have acted in a similar way, triggering the scrutiny of the US securities and exchange commission.
...
The Arctic is believed to be rich in natural gas and oil,
and countries with territory in the region are increasingly looking to exploit
it. Russia is now planning a dedicated Arctic military force, and is revamping
old Soviet military bases to stake its own claim...
La crise de l’Euro n’est qu’une facette, certes très
importante, d’une crise généralisée de l’Union européenne. Toutes les crises,
dont souffrent actuellement la construction européenne – crise d’influence
globale, crise d’efficacité, crise de montée des populismes anti-européens,
crise de destin – émane d’une seule cause : une légitimité politique et démocratique insuffisante par rapport
aux multiples et étendues compétences et pouvoirs des institutions
européennes. Tout système démocratique – et nous ne concevons pas
d’accepter un autre – repose sur et ne fonctionne que grâce au fait que
les gouvernés considèrent que les institutions qui détiennent les
pouvoirs le font par le biais d’un mandat qu’ils ont reçu de leur part.
La « politique européenne », par contre, n’est pas faite par une institution, élue par les citoyens européens, mais par une multitude d’institutions (Commission européenne, Parlement européen, Conseil européen, Conseil de l’Eurozone, Conseil des ministres, les grands états- membres, notamment actuellement l’Allemagne, la Banque centrale européenne) qui souffrent chacune d’un déficit démocratique. Ainsi la responsabilité politique d’une mesure prise, d’une loi promulguée au niveau européen reste dans l’ombre et les européens se sentent gouvernés par un pouvoir obscur qui échappe leur contrôle.
Le déficit démocratique depuis toujours
La critique du déficit démocratique dont souffrirait l’intégration européenne est presque aussi ancienne que le projet européen. Mais elle s’est renforcée en fonction de la prise d’importance des institutions européennes. Aujourd’hui, face à crise financière qui gangrène l’économie européenne et globale et la crise de l’Euro qui met en péril la cohésion européenne, la prise de conscience du déficit démocratique en tant que péché originelle de l’Union européenne s’est étendue au-delà des cercles académiques et juridiques. Car, en effet, que la crise de l’Euro a pu prendre une telle ampleur s’explique uniquement par le fait que les marchés financiers, en absence d’une entité politique garantissant l’existence de l’Euro, avaient ample cause de douter de la pérennité de la monnaie européenne.
L’émergence d’Euroland pour sauver l’Euro
Mais par des actions courageuses
- d’une part des Etats- membres de la zone euro, qui, en 2012, ont instauré et financé le Mécanisme européen de stabilité à qui revient la tâche de soutenir des états- membres de la zone euro menacés d’insolvabilité,
- d’autre part de la Banque centrale européenne qui a déclaré qu’elle prendra toute mesure nécessaire pour garantir l’euro, notamment en achetant des obligations des états- membres sur le marché secondaire,
la crise a pu être maîtrisée.
Mais il reste le constat que de la faiblesse de la base politique de l’Union européenne se propage un très concret danger pour le bien-être économique des 350 millions Européens.
Une monnaie commune qui se veut forte doit se fonder sur une entité politique forte. Et une entité politique ne peut être forte que si elle est profondément ancrée dans une légitimité démocratique. Une telle légitimité démocratique s’acquiert non par le seul soutien des élites politiques, économiques, médiatiques et intellectuelles, qui d’ailleurs s’effrite en Europe, mais uniquement par des élections où les citoyens peuvent désigner le personnel politique auquel ils acceptent de confier la conduite de la « res publica », des « affaires de la cité ».
Une structure de base politique défaillante comme l’Union européenne, bien évidemment, ne pouvait porter le poids d’une monnaie qui avait été créée avec vocation de contester la suprématie du Dollar américain en tant que monnaie internationale de réserve. Et comme souvent en politique, la nécessité provoque l’action – l’impensable devient la réalité.
L’émergence d’Euroland en tant que nouvelle entité politique devenait une conséquence incontournable de la création de la monnaie commune pour justement former cette structure forte dont l’Euro avait besoin – une structure débarrassée des éléments qui ne voient en Europe qu’un marché commun, qui refusent à l’Europe un rôle global, une politique étrangère et sécuritaire indépendante, qui freinent de quatre fers l’évolution européenne vers une union politique, qui ne comprenaient pas que l’Union européenne, en créant la monnaie européenne, avait changé de qualité. Car les états membres de la zone euro, par le biais d’une monnaie commune, avaient lié leur destin et s’étaient engagés sur le chemin de la genèse d’une nouvelle entité politique. La création d’un conseil européen des Etats membres de la zone Euro, qui s’est réuni pour la première fois le 7 mai 2010, et la mise à l’écart des états-membres qui ne font pas partie de la zone euro des instances d’Euroland comme l’Eurogroupe et la BCE ont été des pas historiques dans cette direction. Mais d’autres doivent suivre, comme la création d’un secrétariat permanent de la zone euro qui facilité la définition d’une politique économique, financière et budgétaire commune, dont la monnaie européenne a besoin pour rester pérenne.
Du Conseil de la zone euro au Parlement eurolandais
Il appartient maintenant au Parlement européen de soutenir cette évolution et de suivre en son sein l’exemple donné par les gouvernements de la zone euro : mettre à l’écart des décisions qui ne concernent que la monnaie unique et les états membres qui se la partagent tous les parlementaires issus d’états-membres qui ne font pas partie de la zone euro. Le Conseil de la zone euro et l’europgroupe doivent trouver leurs équivalents du côté du parlement, si le PE veut s’adapter à l’évolution européenne en cours. Comme les états membres de la zone euro ont créé Euroland, les parlementaires de ces états-membres doivent créer maintenant le Parlement d’Euroland et lutter pour que, dorénavant, il soit élu sur suffrage universel eurolandais. C’est une chance historique du parlement européen pour remplir la fonction de moteur de l’intégration européenne.
La « politique européenne », par contre, n’est pas faite par une institution, élue par les citoyens européens, mais par une multitude d’institutions (Commission européenne, Parlement européen, Conseil européen, Conseil de l’Eurozone, Conseil des ministres, les grands états- membres, notamment actuellement l’Allemagne, la Banque centrale européenne) qui souffrent chacune d’un déficit démocratique. Ainsi la responsabilité politique d’une mesure prise, d’une loi promulguée au niveau européen reste dans l’ombre et les européens se sentent gouvernés par un pouvoir obscur qui échappe leur contrôle.
Le déficit démocratique depuis toujours
La critique du déficit démocratique dont souffrirait l’intégration européenne est presque aussi ancienne que le projet européen. Mais elle s’est renforcée en fonction de la prise d’importance des institutions européennes. Aujourd’hui, face à crise financière qui gangrène l’économie européenne et globale et la crise de l’Euro qui met en péril la cohésion européenne, la prise de conscience du déficit démocratique en tant que péché originelle de l’Union européenne s’est étendue au-delà des cercles académiques et juridiques. Car, en effet, que la crise de l’Euro a pu prendre une telle ampleur s’explique uniquement par le fait que les marchés financiers, en absence d’une entité politique garantissant l’existence de l’Euro, avaient ample cause de douter de la pérennité de la monnaie européenne.
L’émergence d’Euroland pour sauver l’Euro
Mais par des actions courageuses
- d’une part des Etats- membres de la zone euro, qui, en 2012, ont instauré et financé le Mécanisme européen de stabilité à qui revient la tâche de soutenir des états- membres de la zone euro menacés d’insolvabilité,
- d’autre part de la Banque centrale européenne qui a déclaré qu’elle prendra toute mesure nécessaire pour garantir l’euro, notamment en achetant des obligations des états- membres sur le marché secondaire,
la crise a pu être maîtrisée.
Mais il reste le constat que de la faiblesse de la base politique de l’Union européenne se propage un très concret danger pour le bien-être économique des 350 millions Européens.
Une monnaie commune qui se veut forte doit se fonder sur une entité politique forte. Et une entité politique ne peut être forte que si elle est profondément ancrée dans une légitimité démocratique. Une telle légitimité démocratique s’acquiert non par le seul soutien des élites politiques, économiques, médiatiques et intellectuelles, qui d’ailleurs s’effrite en Europe, mais uniquement par des élections où les citoyens peuvent désigner le personnel politique auquel ils acceptent de confier la conduite de la « res publica », des « affaires de la cité ».
Une structure de base politique défaillante comme l’Union européenne, bien évidemment, ne pouvait porter le poids d’une monnaie qui avait été créée avec vocation de contester la suprématie du Dollar américain en tant que monnaie internationale de réserve. Et comme souvent en politique, la nécessité provoque l’action – l’impensable devient la réalité.
L’émergence d’Euroland en tant que nouvelle entité politique devenait une conséquence incontournable de la création de la monnaie commune pour justement former cette structure forte dont l’Euro avait besoin – une structure débarrassée des éléments qui ne voient en Europe qu’un marché commun, qui refusent à l’Europe un rôle global, une politique étrangère et sécuritaire indépendante, qui freinent de quatre fers l’évolution européenne vers une union politique, qui ne comprenaient pas que l’Union européenne, en créant la monnaie européenne, avait changé de qualité. Car les états membres de la zone euro, par le biais d’une monnaie commune, avaient lié leur destin et s’étaient engagés sur le chemin de la genèse d’une nouvelle entité politique. La création d’un conseil européen des Etats membres de la zone Euro, qui s’est réuni pour la première fois le 7 mai 2010, et la mise à l’écart des états-membres qui ne font pas partie de la zone euro des instances d’Euroland comme l’Eurogroupe et la BCE ont été des pas historiques dans cette direction. Mais d’autres doivent suivre, comme la création d’un secrétariat permanent de la zone euro qui facilité la définition d’une politique économique, financière et budgétaire commune, dont la monnaie européenne a besoin pour rester pérenne.
Du Conseil de la zone euro au Parlement eurolandais
Il appartient maintenant au Parlement européen de soutenir cette évolution et de suivre en son sein l’exemple donné par les gouvernements de la zone euro : mettre à l’écart des décisions qui ne concernent que la monnaie unique et les états membres qui se la partagent tous les parlementaires issus d’états-membres qui ne font pas partie de la zone euro. Le Conseil de la zone euro et l’europgroupe doivent trouver leurs équivalents du côté du parlement, si le PE veut s’adapter à l’évolution européenne en cours. Comme les états membres de la zone euro ont créé Euroland, les parlementaires de ces états-membres doivent créer maintenant le Parlement d’Euroland et lutter pour que, dorénavant, il soit élu sur suffrage universel eurolandais. C’est une chance historique du parlement européen pour remplir la fonction de moteur de l’intégration européenne.
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This special Press Review reviews articles from the French
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global crisis.
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